Communiqué des JDA sur la situation dans les Universités

La France doit s’engager dans une économie d’innovation qui crée de la richesse. L’ université est à la croisée des chemins : elle doit être motrice de la société de la connaissance.

Hélas, elle traverse une crise alimentée par des problèmes réels : financement faible comparé aux autres pays européens, taux d’échec important en licence, campus vétustes, faiblesse de la recherche, faible montant  des aides sociales, insertion professionnelle bien loin des attentes des étudiants…

Les réponses qui sont apportées aujourd'hui par le gouvernement ne
permettent en aucun cas de rassurer les étudiants. La forte mobilisation des étudiants, professeurs et enseignants-chercheurs montrent le malaise profond qui subsiste encore, plus d’un an après la LRU.

 
Nous, Jeunes d’Avenir, ne sommes pas opposés à l'idée de réforme mais nous ne pouvons pas accepter les projets  imposés sans aucune concertation. Le mépris du gouvernement pour tout dialogue social ne fait qu’affaiblir encore plus l’enseignement supérieur.
 
Nous ne voulons pas d'un système universitaire à deux vitesses
dans lequel la concurrence et la course à la seule performance seraient les critères  dominants. Coopération et solidarité entre universités doivent être aussi des valeurs fortes de l’enseignement supérieur.

C’est pourquoi, nous exprimons notre entière solidarité avec le mouvement actuel des enseignants-chercheurs sur le décret modifiant la loi de 1984. Valérie Pécresse doit reprendre immédiatement les négociations concernant la réforme de leur statut !

Nous exigeons également un report immédiat et la modification de la réforme des IUFM. La masteurisation ne doit pas se faire au détriment de la pédagogie dans la formation de professeur. Les enseignants sont eux aussi préoccupés par leur avenir : les suppressions de poste et le peu d’importance accordée à leur insertion professionnelle doivent cesser !

En plus des investissements nécessaires en termes de moyens financiers pour l’université, des réponses qui transforment la vie des étudiants en particulier leurs conditions d’insertion professionnelle et leur situation sociale doivent être immédiates.

Nous exigeons que les étudiants puissent constater des changements réels quant à l'amélioration de leur insertion professionnelle : amélioration du lien avec les professionnels, publication des taux de débouchés, mise en place de portefeuilles de compétences, soutien aux jeunes créateurs d’entreprise.

Nous proposons des solutions innovantes pour l’accès à l’autonomie des jeunes : l’Etat doit s’engager à ce que les étudiants salariés limitent leur volume horaire à 15 heures par semaine en complétant ces revenus à hauteur de 50%, l'augmentation du montant des bourses,  ainsi que la mise en place d’une allocation d’autonomie pour les jeunes sous condition de ressources avec un contrat pour faciliter les études et l’entrée dans la vie active.

La nomination d’un haut commissaire à la jeunesse pouvait faire espérer un discours ambitieux et des engagements précis de la part du Président de la République. Pour le moment, nous ne constatons aucune avancée.

Les jeunes d’avenir s’engagent auprès de tous les jeunes, notamment auprès des étudiants.  Nous soutenons leurs revendications et souhaitons continuer à formuler, à leur côté, des propositions concrètes et efficaces.